C’est bon de péter

Essai merdifique d’une centaine de pages sur le pourquoi et le comment du pet… Bienfaisant !

En 2012, ne soyons plus esclave des préjugés, suivons les bons conseils des Anciens : pétons si bon nous semble et sentons nous bien (enfin, peut-être pas dans tous les sens du terme).
« Pisser sans péter, c’est aller à Dieppe sans voir la mer » … observe déjà Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut, en 1751, professeur de latin à l’École militaire, auteur de « L’art de péter », sous-titré « essai théori-physique et méthodique à l’usage des personnes constipées, des personnes graves et austères, des dames mélancoliques et de tous ceux qui restent esclaves du préjugé ». Un best-seller déjà vendu à 80 000 exemplaires, à la nouvelle édition 2011 présentée par Antoine de Baecque, un historien de la littérature à l’humour haut placé, réédité par la Petite Bibliothèque Payot pour notre plus grand bien-être !

Un petit bouquin qui en dit long sur la chose
Dans « L’art de péter », on apprend d’où ça sort, le comment et le pourquoi : « Le pet est un composé de vents qui sortent tantôt avec bruit, tantôt sourdement, et sans en faire…

« Pour vivre sain et longuement,
il faut donner à son cul vent. »
Proverbe.

Le pet est en général un vent renferme dans le bas-ventre, causé, comme les médecins le prétendent par le débordement d’une pituite attiédie, qu’une chaleur faible a atténuée et détachée sans la dissoudre ; ou produite par l’usage de quelques ingrédients venteux ou aliments de même nature. On peut encore le définir comme un air comprimé, qui cherchant à s’échapper, parcourt les parties internes du corps, et sort enfin avec précipitation quant il trouve une issue que la bienséance empêche de nommer… Comme le dit le proverbe, pour vivre sain et longuement, il faut donner à son cul vent. »
péterOn y apprend que péter est un art et le pet, bien lancé, une arme sociale. Alors, plutôt que de paraître outré à l’émission d’un pet, soyons plutôt au fait de son utilité, car rien ne se fait par hasard, il y a une bonne raison de péter. Péter est une chose utile à la vie. Il est en effet essentiel plus essentiel qu’on ne pense ordinairement de savoir péter à propos… Et de passer en revue les différentes sortes de pets : de province, de demoiselles, de pucelle, de bourgeoises, de vieilles, de boulangers, de géographes, de cocus, de vieilles… J’en passe et des meilleurs !

Allez ne nous contorsionnons plus de douleurs ventrales, mais de rire à la lecture de cet opuscule… Pétons et sentons-nous bien ! Bon, on évite tout de même en plein dîner, les copains !

« L’art de péter », 5 €, Petite Bibliothèque Payot. En librairie.