Pronateur ou supinateur ?

Je me sens bancale, j’en ai plein le dos. C’est pas le pied !

Ça fait des années que je ne me sens pas à l’aise dans mes pompes, au point de ne plus courir pour éviter le mal de dos, de rein, etc. Il a fallu une journée portes ouvertes Asics sur le Parvis de la Défense où l’on pouvait tester les pompes sur un tapis de course, conseillé par le podologue du sport Serge Isidro pour que j’apprenne que j’étais «pronateur» ! Ah bon, mon médecin me disait que j’avais passé l’âge de courir, sympa !

C’est pourtant simple
Il suffit de ne pas être totalement d’aplomb pour ressentir de la fatigue, voire de la gêne, et à la longue des problèmes plus sérieux, car de mauvais appuis peuvent avoir des répercussions sur tout le corps (chevilles, genoux, dos et cervicales). Première chose à faire : regarder du côté des pieds, base de l’édifice. Tout est dans le déroulé du pied, sachant que l’on distingue trois profils : les pronateurs, les supinateurs et les universels.
> Universel est un bien grand mot, vu que ce ne sont pas des pieds très courus. On est un coureur à l’appui universel (neutre) si l’on commence le mouvement de déroulé par l'extérieur du talon. Avant d'arriver au sol, le pied est incliné vers l'extérieur et quand le contact intervient, la pointe du pied est encore dirigée vers le dehors et les orteils sont relevés. Rapidement, l'appui progresse vers l'avant et l'intérieur du pied, à ce moment, la tension de la voûte plantaire augmente. Alors que l'appui arrive sur l'avant du pied, le mouvement de déroulé de l'extérieur vers l'intérieur continue de progresser. La force finale de propulsion est donnée principalement par le gros orteil.
> Supinateur, y en a un peu plus soit 10 % de la population, c’est lorsque le déroulé est plus extérieur. Comme pour le mouvement universel, il débute sur la partie externe du talon, mais ensuite, au lieu de revenir sur l'intérieur, il longe le bord externe du pied pour finalement marquer un retour sur l'intérieur en phase finale.
> Pronateur comme 90 % de la population, le déroulé s’avère davantage intérieur. Il commence toujours par l'extérieur et rapidement, le mouvement de bascule sur l'intérieur se produit et amène le poids du corps au-dessus du bord interne du pied, se terminant de manière accentuée sur le gros orteil.

Rien de grave, c’est naturel !
Rassurons-nous, la pronation et la supination sont des mouvements physiologiques du pied tout à fait naturel, qui permettent de marcher.  Il est normal d’être l’un ou l’autre, c’est lorsqu’on tombe dans l’extrême (hyper pronation ou hyper supination), qu’il faut agir pour éviter les problèmes, comme voir fleurir sur les pieds l’hallus valgus (l’oignon), provoquer une tendinite au niveau du talon d’Achille, ressentir une épine calcanéenne (douleur au talon), une instabilité de la cheville… Mieux vaut consulter un podologue. Seul un examen clinique permet d’établir un diagnostic sur la dynamique des pieds. Il suffira de porter des semelles adaptées dans les chaussures de sport.

Pour plus d’infos et connaître le podologue le plus proche de chez moi, je contacte l'Association Nationale des Podologues du Sport.
Voir le site de l'ANPS : www.anps-france.com Tél. : 04 73 29 42 42.