Cheveux : je me mets au No-poo

Ma copine Camille a toujours eu des cheveux magnifiques mais depuis quelque temps, j’ai l’impression que sa crinière s’est encore embellie.

No Poo

L’âge ne semble pas avoir de prise sur elle car elle m’a avoué avoir gardé la même densité capillaire en dépit de ses trois grossesses, du stress de la vie ordinaire et du temps qui passe… Alors que moi, je suis le chemin inverse, le volume de mes cheveux devient de plus en plus raplapla, gras à la racine et hyper secs au bout. Le cauchemar. Et pourtant, toutes deux, nous avons le même type de cheveux bouclant naturellement. Voyant ma mine de plus en plus déconfite devant l’état de mes cheveux, elle m’a confié son secret : « Le No-poo (No shampoing)» ou « Low-Poo » ou « Conditioner-wash (co-wash) », peu importe, tu connais ?  – Non, jamais entendu parler. – Et pourtant des actrices célèbres utilisent ce procédé. – Ah bon, c’est quoi au juste ? – C’est simple, cela part du constat que les shampoings sont trop agressifs pour les cheveux et qu’il y a suffisamment d’agent lavant dans les conditionneurs pour les laver. »

L’intérêt de la méthode selon elle serait de permettre à toutes celles voulant fuir les sulfates et autres composants agressifs et asséchants présents dans les shampoings de se laver les cheveux sans problème.

A l’origine de cette méthode, une Américaine, Lorraine Massey,  coiffeuse de son état et auteur d’un livre « Curly Girl » devenu un best-seller. Me voilà rassurée car j’aimerais de nouveau faire partie de la confrérie des « Curly Girls ».  OK,  je suis partante surtout que cette technique est particulièrement indiquée pour mon type de cheveux moins résistant que les cheveux lisses à l’effet décapant des shampoings.

Bon, bon mais pas de précipitation avant de passer à  la pratique. Il faut respecter quelques précautions au préalable. Tout d’abord bien choisir son après-shampoing car il reste toutefois essentiel quand il est question de laver les cheveux difficiles. En effet, s’il doit remplir son rôle initial, à savoir hydrater et faciliter le démêlage ; sans rinçage, il faut qu’il soit nécessairement riches en émollients. On évitera les conditionneurs qui contiennent de la silicone car elle adhère sur le cheveu et le rend difficile à rincer.

Comme l’après-shampoing ne mousse pas, on conseille de se masser longuement le cuir chevelu de rincer à l’eau chaude, plus d’attaquer les longueurs et les pointes et de rincer à nouveau longuement. Pour augmenter l’effet décapant, certaines recommandent d’utiliser une cuillerée à soupe de sucre de canne ou de quinoa dans votre après-shampoing. Vu les résultats, cela ne semble pas si tirer par les cheveux que ça ! Moi, je préfère inclure dans mon eau de rinçage du vinaigre de cidre – la bonne vieille astuce des grands-mères -,  en ajoutant un peu d’huile essentielle pour la parfumer. Pour finir, on sèche à l’air libre et on se coiffe avec un peigne large ou on démêle simplement avec les doigts.

Pour celles qui ne parviennent pas à se passer de leur shampoing, et surtout de la sensation rassurante de propre que produit l’effet mousse  – c’est mon cas – il existe une  variante soft du programme : le « low poo » qui consiste à appliquer un shampoing  une fois sur deux –  avec l’après-shampoing naturellement – à condition de choisir un shampoing doux sans sulfate et sans silicone bien sûr. Les après shampooing n’étant pas aussi nettoyant qu’un shampooing classique, il est conseillé d’utiliser1 fois par mois un shampooing clarifiant (pour débarrasser vos cheveux des résidus d’huiles et d’autres crèmes utilisées tout au long du mois).  On peut aussi appliquer à la même fréquence un masque hydratant en profondeur.

Depuis trois mois, j’ai sauté le pas et les résultats sont là : ma chevelure est moins sèche, moins cassante, j’ai moins de frisottis (ça, c’est super !) et mes racines sont moins grasses. Et puis, sacré avantage, mon porte-monnaie s’en beaucoup porte mieux.  Il existe aussi des recettes naturelles pour créer son propre shampoing et des techniques pour se laver les cheveux à sec. Je vous en reparlerai une prochaine fois.