Peau neuve avec un « N »

Passé 40 ans, pas facile de choisir la bonne stratégie « jeunesse » ! Karine, lectrice, en témoigne…

Faut-il laisser faire la nature, et chaque matin ou presque, découvrir de nouveaux dégâts, ou bien adopter des mesures radicales et risquer de ne plus se ressembler ? En médecine esthétique, prudence et modération s’imposent : nous avons tous déjà croisé une de ces femmes (ou hommes !) au visage lisse et aux lèvres gonflées, mais si figés et si inertes qu’ils paraissent au contraire embaumés depuis 100 ans.
Pas tellement le choix. De toutes façons, je ne supporte pas les injections, sauf, peut-être, sous anesthésie générale, et j’aspire en fait surtout à une vraie bonne mine et à un coup de fraîcheur. J’ai bien pensé au laser, mais j’ai la peau très mate et une famille peu disposée à me voir porter des lunettes noires et une cagoule pendant 3 semaines. Aussi, lorsque mon médecin me parle de son nouveau laser fractionné de type Fraxel, je suis très, très sensible à ses arguments : par des micro perforations infimes mais assez profondes pour atteindre le derme, le laser de type Fraxel élimine les vieilles cellules pigmentées de la peau et booste la synthèse du collagène. Il peut traiter toutes les parties du corps, y compris les très délicats cou et contour des yeux, et ce, en deux ou trois séances, avec des résultats visibles dès la première et, tout de même, une éviction sociale de quelques jours.
J’ai testé. Avec l’arrivée du printemps, l’envie de faire peau neuve est plus forte que la peur, je me lance. Tandis que le praticien applique le laser sur mon visage, son assistante le suit en envoyant aux points d’impact un jet d’air froid… Bruit et chaleur : l’opération, quoique toujours supportable, devient de plus en plus désagréable, avec la sensation pénible d’être mitraillée par un micro-hélicoptère. À ma grande surprise, le médecin applique également le faisceau sur le contour des yeux et même les paupières…
La séance dure environ 40 minutes. Dans les heures qui suivent, la sensation de brûlure perdure, je me sens pleine de compassion pour les crustacés plongés vivants dans l’eau bouillante, et je retrouve sur ma peau cramoisie la belle couleur de leur carapace.
Des lendemains qui déchantent. Si le lendemain matin, les sensations ont disparu, mon visage lui est marbré, et dans la rue les passants se retournent sur moi, avec une infinie commisération dans le regard. Le surlendemain est plus drôle, car je commence à plisser et à croûter comme après le coup de soleil du siècle. Au troisième jour, les croûtes commencent à partir, sous la douche, et des pastilles de peau rose et tendre apparaissent. Au quatrième jour, c’est toujours un peu pâté de campagne, mais finalement pas plus qu’après un séjour au ski…
Ouf, j’ai rajeunis ! Le cinquième jour, taaaadadam, c’est Byzance ! Ma peau est rosée, les ridules lissées, j’ai un teint éclatant qui accroche la lumière. Mes doigts parcourent sans cesse mes joues, étonnés de leur trouver une consistance aussi lisse et ferme… Je suis maintenant à J +15, toujours aussi satisfaite, et prête à envisager une seconde séance afin de parfaire les résultats, puisqu’en une seule, il n’est pas possible de couvrir 100 % de  la surface traitée. Mais c’est vraiment dans un souci de perfection et je pourrais franchement envisager d’en rester là pour l’instant, d’autant plus que les effets profonds sur le derme vont continuer à se développer dans les prochaines semaines.
Et je me sens bien. Vous voulez en savoir plus sur le laser Fraxel les copines, allez sur le site du Syndicat National de la Médecine Plastique.